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Analyse sociolinguistique ou association de mythomanes ?

Marc Reisinger

Louis Escouflaire, doctorant en linguistique de l’UCL, est un des auteurs d’une étude – qui a disparu comme une étoile filante – intitulée pompeusement : « Analyse sociolinguistique du corpus Jupiler League du Lol », et réalisée à partir d’une conversation Messenger privée sans le consentement des participants, ce qui est contraire à l’éthique scientifique et à la législation sur la vie privée (RGPD). Grosse erreur pour des chercheurs qui se consacrent à la dénonciation du harcèlement et des injustices. Voici la manière choquante dont ils présentaient leur travail :


Avec ma collègue Clémence Petit, nous avons eu le plaisir d'apporter un éclairage scientifique à la fascinante exposition "Sexisme pépouze" organisée à Bruxelles par la journaliste et écrivaine Myriam Leroy.  Nous avons eu accès à une conversation Facebook Messenger de plus de 4 200 messages privés échangés par cinq individus, réunis autour de leur mépris du féminisme, de la journaliste en question, et des femmes en général. Notre analyse sociolinguistique du contenu (hautement misogyne) de cette conversation nous a notamment permis d'établir une typologie des formes de discours sexiste présentes dans ce contexte de communication privée très rarement accessible à la recherche.


Il semble que cette étude calomnieuse ait été retirée. Elle n’apparaît plus sur les pages web liées à l’UCL - pas plus que le nom des deux jeunes auteurs. S’agirait-il d’une oeuvre militante, que l’UCL n’a jamais validée, visible seulement pendant la durée de l’exposition d’art de Myriam Leroy ? Affaire à suivre.

Pas son premier coup


Le cas de Louis Escouflaire est plus grave que je ne croyais. J’ignorais qu’il n’en était pas à son coup d’essai. En 2020 il a créé le scandale à l’UCL, en lançant la rumeur de réseau de viol de jeunes filles à l’aide de GHB sur le campus, complètement imaginaire. Sur une page Facebook de la communauté estudiantine, il avait publié le faux témoignage d’une jeune fille en plusieurs épisodes créant la panique sur le campus.


L’UCLouvain avait pris l’affaire très au sérieux :


Quand elle a eu connaissance de l’histoire, nous avons immédiatement commencé à instruire un dossier. Pour vérifier si des faits sont avérés ou pas, pour rappeler ce qui est mis en place en termes de prévention, examiner si des mesures de sécurité supplémentaires doivent être envisagées. Or aucun fait lié à de la drogue GHB n’avait été signalé, cela a été confirmé au terme d’un débriefing avec les forces de l’ordre.


Louis Escouflaire démasqué était plutôt fier de son coup :


J’ai lancé une fake news à laquelle ont cru des milliers d’étudiants. Tout le monde débattait sur la question du vrai et du faux. Je ne me suis pas rendu compte de l’ampleur que ça allait prendre. J’ai d’ailleurs choisi de publier cette histoire pendant le blocus, quand les sorties sont rares, pour ne pas créer la panique. Cela dit, je suis agréablement surpris de l’impact que ça a eu.



Viré ?


Je suppose que le jeune Escouflaire, qui se prend sans doute pour un nouveau Mousquetaire woke (c’est à la mode), s’est fait taper sur les doigts par les autorités académiques – qui l’avaient couvert à l’époque, de peur peut-être d’affronter la vague woke – et qu’il a promis de se tenir à carreau pendant la durée de son doctorat, pour lequel il avait été mis à l’honneur par l'UCL en mai 2024.



Mais ce justicier au petit pied, peu gêné par les fake news, vient de jeter une deuxième fois la honte sur l’Université, en inventant à nouveau de méchants mâles sexistes et violents, avec la complicité de Myriam Leroy. Ils étaient faits pour s'entendre comme une association de mythomanes. Dans l’optique wokiste-psychopathique, qui projette le Mal à l’extérieur et considère que tout est permis pour une bonne cause (surtout la mienne), Myriam Leroy s’est appropriée une conversation privée, en profitant de l’état de faiblesse d’une des participantes. Louis Escouflaire et son acolyte Clémence Petit ont travaillé sur ce corpus, en le caricaturant sans scrupules et sans le consentement des participants. Il s'agit de transmission et de traitement illicite de données où la responsabilité de l’université est engagée, car elle aurait dû vérifier leur légalité avant de traiter et de publier ces données.  


Est-ce pour cela que le nom des deux jeunes chercheurs semble désormais inconnu du répertoire de l’UCL ? Ont-ils été virés pour avoir dépassé les limites de la patience des autorités académiques ? Mon avocat attend des explications de l’UCL.


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